Entre la fin du chemin de la croix et sa crucifixion, Jésus aurait passé quelques heures sous la garde des soldats romains dans une prison à Jérusalem en attendant que la croix ne soit installée sur le lieu du Crâne, le Golgotha. Une petite chapelle grecque a été construite sur le site, mais elle avait été détruite par un incendie qui avait alors provoqué d’importants dégâts. Après plusieurs années de réfection, elle est à nouveau ouverte au public depuis le début de cette année 2019.
Deux trous hautement symboliques
À l’intérieur de cette petite chapelle, on peut admirer, à travers une vitrine ornée, deux trous creusés dans la roche, où les pieds de Jésus auraient été attachés. Selon les récits des pèlerins du XIIe siècle, le lieu abritait même des chaînes, ainsi que plusieurs objets qui étaient associés à la personne du Christ. Lieu de recueillement hautement symbolique, le site a une forte dimension spirituelle. A l’intérieur, l’on pourrait réellement ressentir son agonie au cours des dernières heures avant sa crucifixion. C’est une expérience unique qui est renforcée par la présence d’une icône représentant Jésus, pieds et mains liés.
Un lieu vénéré par différentes obédiences chrétiennes
La « prison du Christ » est certes moins fréquentée que le tombeau et l’Église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, mais elle n’en demeure pas moins un lieu de culte majeur pour les chrétiens. Placé sous la souveraineté de l’Église grecque orthodoxe, le site accueille également chaque semaine l’Église arménienne qui y effectue des processions. L’Église catholique, représentée par les Franciscains, y effectue également des célébrations de manière régulière.
Depuis la fin du mois de janvier 2019, il est devenu à nouveau « un lieu de prière et de recueillement » pour ces deux religions. Située dans la partie Est de la ville, la « Prison du Christ » représente donc un bel exemple de la cohabitation pacifique qui est prônée aujourd’hui par de nombreux leaders religieux.
La prison du Christ : Un pèlerinage plus complet
La réouverture de « la prison du Christ » vient compléter le nombre de sites à visiter à Jérusalem. La ville qui constituait déjà l’une des étapes les plus importantes du pèlerinage chrétien en Israël, offre désormais une raison de plus aux visiteurs de s’y rendre. Dans la plupart des circuits, les pèlerins y passent en moyenne quatre jours au cours desquels ils peuvent marcher dans les pas du Christ, et revivre les moments forts de sa vie et sa crucifixion, à travers divers sites emblématiques. Au nombre de ceux-ci figurent notamment le Mont des Oliviers, les murs de la Vieille Ville, les piscines de Bethesda, la salle du Tribunal, le mur des Lamentations, l’Eglise du Saint-Sépulcre, etc.
Toutefois, il est difficile de mesurer, à ce stade, l’impact réel qu’aura la réouverture de ce nouveau site, sur le nombre de pèlerins. Il faudra attendre tout au moins 12 mois pour obtenir des chiffres complets. Précisons que depuis 2016, le nombre de pèlerinages collectifs en Israël connaît une importante croissance. Après 390 groupes en janvier 2016 et 529 en janvier 2017, le ministère du Tourisme d’Israël a enregistré un record de 770 pèlerinages collectifs en janvier 2018, soit un total de plus de 26 000 pèlerins, catholiques comme évangéliques.
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