Classé N° 2 sur le plan mondial, juste derrière les États-Unis, l’État d’Israël est l’une des plus grandes puissances en matière de cybersécurité. En 2018, elle a totalisé plus de 3 milliards de dollars en exportations liées aux produits et services du domaine de la sécurité informatique, soit 5 % du marché mondial.
Cet exploit n’est pas anodin. Il est le fruit de nombreuses politiques qui ont été mises en place par les dirigeants de l’Etat Hébreux depuis 2012.
Un accent particulier sur le secteur de la recherche et du développement
Afin de booster le secteur informatique en général, et celui de la cybersécurité en particulier, Israël consacre d’importantes ressources au secteur de la recherche et du développement. Le budget qui y est alloué avoisine les 4,3 % du PIB annuel, soit deux fois plus que la moyenne des pays de l’OCDE. À titre d’exemple, le Canada consacre seulement 1,6 % de son PIB à ce secteur.
Cette politique d’investissement massif a donné naissance à des success-stories comme Waze, ICQ ou encore Sodastream. Mais les autorités sont conscientes que toutes les idées de business n’aboutiront pas à des entreprises florissantes. Le droit à l’échec est donc un principe fondamental et les risques sont assurés par des capitaux privés qui proviennent principalement des États-Unis ou d’organismes comme la Jérusalem Venture Partners.
Un écosystème porté par le service militaire obligatoire
Israël est au cœur d’une zone à conflits avec des menaces historiques provenant des pays proches, comme l’Iran, l’Arabie Saoudite ou encore la Syrie. Afin d’assurer la relève dans le domaine de la défense et du développement des protections contre les cyberattaques, le pays a instauré le service militaire obligatoire. D’une durée minimum de trois ans, il concerne les jeunes israéliens de 21 à 24 ans.
Ces derniers intègrent des unités spécialisées comme celle de la cybersécurité. À la fin de leur service, portés par l’envie de servir leur pays et l’émulation créée par le domaine de la cybersécurité, ils lancent avec l’appui des sociétés publiques, des start-ups pour développer de nouvelles solutions innovantes. C’est grâce à cette politique que le pays compte aujourd’hui des entreprises prospères et cotées en bourse telles que Check Point Software Technologies et Cyber Ark, deux des 10 sociétés les plus importantes au monde en cybersécurité.
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Beer Sheva et Tel-Aviv, des villes dédiées à la cybersécurité
L’État d’Israël a désigné, depuis une vingtaine d’années, la ville désertique de Beer Sheva comme la capitale de la cybersécurité du pays. Depuis 2015, elle abrite le bureau national de l’autorité de la cybersécurité, l’Université de Ben Gurion, le centre de cybersécurité de l’armée et le centre d’affaires CyberSpark qui abrite les centres stratégiques de grandes multinationales comme IBM et DELL.
Du côté de Tel-Aviv on retrouve également un centre entièrement dédié. Avec à sa tête le professeur Isaac Ben Israel, une référence mondiale, ce centre est un carrefour pour de nombreux chercheurs du secteur public comme du secteur privé, mais également pour les entreprises qui sont dans le domaine.
Chaque année, l’Université accueille la Cyber Week, un événement qui réunit les grands groupes internationaux qui désirent en savoir plus sur les codes du succès que connaissent les start-ups israéliennes.
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