Au cours de récentes fouilles dans le Golan, une équipe d’archéologues a découvert une forteresse datant de la période de l’âge du fer, soit il y a plus de 3000 ans.
Bien qu’elle n’ait pas encore livré tous ses secrets, cette nouvelle découverte majeure ouvre la porte à une meilleure connaissance de la vie à l’époque où le roi David régnait sur le royaume d’Israël.
Le plateau du Golan, terre de découvertes
Mieux comprendre la vie sous le règne du roi David… C’est l’une des principales motivations de plusieurs des missions archéologiques menées au cours de ces dernières années en terre israélienne. Des fouilles sont ainsi régulièrement organisées afin d’évaluer plus précisément l’étendue du royaume d’Israël sous ce souverain emblématique, mais aussi pour mieux connaître son organisation et ses relations avec les royaumes voisins de l’époque.
Cette fois-ci, la découverte a été réalisée lors de fouilles menées préalablement au démarrage d’un projet immobilier sur le Plateau du Golan. Située au niveau de la frontière entre Israël, la Syrie et le Liban, cette zone fait souvent l’objet de missions archéologiques commanditées par l’Etat israélien.
Ces dernières ont déjà permis de découvrir des dolmens gravés datant de 4000 à 4500 ans, plusieurs églises byzantines, des vestiges préhistoriques, ainsi que les ruines de temples gréco-romains.
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Un complexe militaire hors-norme
Dirigée par l’archéologue Barak Tzin, la fouille qui a donné lieu à la présente découverte a permis de dévoiler les restes d’une immense forteresse qui s’étend sur plus de 1000 m2. Cette dernière servait vraisemblablement de centre d’opération pour l’armée du roi David durant son règne, et était construite en pierre de basalte, une pierre retrouvée sur plusieurs autres sites similaires.
Sur place, de nombreux vestiges ont été exhumés, mais deux d’entre eux ont tout particulièrement attiré l’attention des experts. Le premier est une petite statuette représentant une femme tenant un instrument de musique semblable à un tambour entre les mains. Quant au second, il s’agit d’une pierre sur laquelle des individus à cornes, étirant leurs bras, sont gravés.
Pour Barak Tzin, la découverte de cette forteresse fournit des informations supplémentaires sur les frontières de l’ancien royaume d’Israël, dont les délimitations précises restent encore floues jusqu’ici. Si l’on en croit diverses théories, ces frontières auraient bien pu s’étendre jusqu’à l’actuel territoire syrien.
De nouvelles découvertes en perspective
Cette forteresse ressemble, en de très nombreux points, à des vestiges découverts sur le site de Bethsaïde, un site lié au royaume de Geshur situé à proximité du lac de Tibériade. Tout porte donc à croire que ce royaume et celui d’Israël entretenaient d’étroites relations.
Ce nouvel élément permettra sûrement aux archéologues d’évaluer la portée de ces relations à travers de nouvelles fouilles.
Cette nouvelle pièce du puzzle réserve, à coup sûr, d’intéressantes surprises aux archéologues israéliens, car pour beaucoup de spécialistes, la redécouverte du Golan ne fait que commencer.
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