C’est dans le désert du Néguev que les archéologues ont mis à jour une mosquée vieille de 1200 ans. Une découverte qui confirme l’ancrage de l’Islam dans la région seulement quelques dizaines d’années après la mort du prophète Mahomet.
Lors de fouilles dans la cité bédouine de Rahat, dans le Néguev, les archéologues ont pu exhumer les vestiges d’une mosquée datant du 7ème ou 8ème siècle. L’observation d’une pièce carrée avec un mur orienté vers la Mecque et d’une Mirhab, niche de prière, ont convaincu les chercheurs qu’il s’agissait d’une mosquée. Et peut-être de la plus ancienne mosquée au monde.
A côté de la mosquée, les restes de ce qui devait être un luxueux bâtiment ont également été trouvés. Celui-ci recelait des objets en verre et de la vaisselle ce qui indiquerait que les habitants d’alors étaient relativement riches.
Cette découverte témoigne de la présence d’une pratique effective de l’Islam à cette période.
La mosquée aurait été édifiée peu de temps après la conquête menée par le Calife Omar à partir de 633 dans une région alors dominée par le christianisme. Selon les scientifiques, durant de nombreuses années, les religions auraient co-existé pacifiquement.
Ils indiquent en effet que les mosquées les plus vieilles construites en Terre Sainte démontrent dans leur simplicité la volonté de s’intégrer discrètement dans un environnement chrétien.
Une autre mosquée dans le nord
Ce n’est toutefois pas la première fois qu’une mosquée datant de cette époque est mise à jour en Israël. En effet, les fouilles initiées dans les années 50 dans le nord du pays, sur les hauteurs du lac Tibériade, avaient révélé les vestiges de plusieurs édifices dont une mosquée construite au 8ème siècle.
C’est en effectuant des recherches en profondeur, sous les ruines déjà révélées, que les archéologues avaient trouvé en 2019 les restes d’une mosquée plus ancienne encore. En analysant les monnaies et les céramiques qui s’y trouvaient, ils ont pu déterminer que celle-ci avait été construite dans les années 660 à 680 soit seulement 50 ans après la mort de Mahomet.
Fouiller la terre pour comprendre l’histoire
Ces vestiges permettent aux historiens de mieux comprendre l’installation et le développement de l’islam suite à la conquête de la région à partir de 633 donc du vivant du prophète Mahomet.
Une conquête qui fut accueillie comme libératrice du joug byzantin et qui vit les autorités islamiques se montrer clémentes avec les religions du livre, le judaïsme et le christianisme, laissant les deux communautés religieuses continuer à pratiquer leurs cultes.
L’Israël moderne est un fantastique terrain de fouille. Compte-tenu de son histoire religieuse et des différentes influences qui se succédèrent, le pays recèle de nombreux vestiges qui, quand ils sont mis à jour, permettent de mieux comprendre les civilisations qui s’y sont succédées et d’en apprendre plus sur chaque religion.
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