A seulement 200 mètres du rivage, un nageur a découvert les vestiges d’une cargaison de marbres vieille de 1 800 ans.
Les archéologues pensent pouvoir trouver de nombreux autres éléments possédant une réelle valeur historique et ainsi enrichir leurs connaissances sur les modes de construction des ouvrages romains.
Le hasard fait bien les choses…
Israël, terre d’histoire, recèle de nombreux sites archéologiques. La plupart ont été mis à jour par des scientifiques, sur la base d’informations historiques ou d’indications bibliques. Mais il arrive parfois que certains soient découverts par hasard, par des bergers, des promeneurs.
C’est ainsi qu’un nageur ayant plongé à 4 mètres de profondeur, et à seulement 200 mètres du rivage, près de la ville de Beit Yanai, a eu la surprise de trouver des colonnes de marbres recouvertes de mousses.
Conscient d’être en présence de vestiges, le nageur a alerté les autorités.
Le travail des archéologues
L’IAA, l’Autorité Israélienne des Antiquités, qui a la charge de mener les recherches sur les sites archéologiques du pays, a dépêché sur les lieux Kobi Sharvit, un de ses éminents scientifiques, et son équipe. Ceux-ci ont pu explorer les éléments les plus visibles et émettre leurs premières hypothèses.
Selon Kobi Sharvit ces colonnes font partie d’un ensemble d’éléments en marbre sans doute partis de Turquie ou de Grèce, il y a près de 1800 ans, et dont la destination pourrait avoir été le port d’Ashkelon ou celui de Gaza.
La cargaison, composée de colonnes, de linteaux, de plaques de marbres et de chapiteaux corinthiens était sans doute vouée à la construction d’un ouvrage romain majeur tel qu’un édifice public, un théâtre ou un temple.
Le poids estimé de l’ensemble de ces éléments serait de 44 tonnes. Le navire qui les transportait aurait été surpris par une tempête et, du fait du peu de profondeur aux abords du rivage, aurait alors coulé.
Les archéologues connaissaient l’existence de ce naufrage mais n’avaient jusqu’alors jamais réussi à le situer. L’épave était vraisemblablement recouverte de sable et, selon les scientifiques, les récentes tempêtes auraient fait émerger ces trésors historiques.
Des débuts de réponses
Ces éléments permettent également de répondre à une question longtemps débattue par les scientifiques : les maitres d’œuvre romains se faisaient-ils livrer des éléments architecturaux déjà complets ou seulement de la matière brute qui étaient ensuite travaillée sur place ?
La cargaison ne comportant que des pièces non travaillées ou très peu ouvragés, les archéologues en ont donc déduit que les artisans romains, ou venus d’autres pays, sculptaient les matériaux sur place, sous le contrôle des maitres artisans romains.
Les premières investigations n’ont pas permis de trouver des pièces du bateau mais les archéologues pensent pouvoir, à terme, en remonter certains éléments.
Les fouilles pourraient également mettre à jour d’autres vestiges, telles que des pièces de monnaies datant de l’époque romaine.
De nouvelles plongées seront organisées afin d’en apprendre plus sur le navire et sa marchandise.
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