Sur les trois premiers trimestres de l’année 2022, le tourisme israélien a enregistré une baisse des visiteurs. Ainsi, en 2022, les touristes ne sont pas venus en nombre en terre Sainte que ce soit pour visiter Jérusalem, marcher sur les pas de Jesus, flotter à la mer Morte ou se détendre à Eilat.
La situation alerte les autorités . A tel point que le ministre du tourisme, Yoel Razvozov, s’est mis en scène dans une vidéo étonnante en enfilant le costume de James Bond.
Voyage-en-Israel.com vous donne les raisons de cette baisse du tourisme en Israël en espérant que 2023 soit bien meilleure.
Une baisse significative du tourisme en Israël
Entre janvier et septembre 2022, Israël a accueilli 1,8 millions de touristes. Selon le bureau des statistiques, ce chiffre représente un recul de 39% par rapport à la même période en 2019, dernière année faste avant la première pandémie de Covid.
Cette baisse intervient malgré la levée de toutes les restrictions d’entrées liées à la crise sanitaire. Il y a plus de 10 ans, du fait des guerres et des attentats, le tourisme était principalement orienté vers les juifs de la diaspora qui, en dépit des événements, venaient passer leurs vacances et les fêtes religieuses en Israël.
Puis, la sécurisation du pays ayant permis de retrouver une certaine quiétude, Israël avait engagé une politique de promotion du tourisme qui s’était avérée efficace. Les touristes en provenance de nombreux pays affluaient, attirés par les multiples atouts qu’offre la terre sainte : des sites religieux majeurs pour les trois religions du livre, de magnifiques stations balnéaires, une variété de paysages étonnantes, une infrastructure hôtelière de premier plan.
Mais cette dynamique avait pris fin avec la pandémie et on est bien loin du record d’affluence de l’année 2019 avec quasiment 5 millions de touristes (lire article ci-dessous NDLR).
>>> Lire également : « Tourisme en Israël : 2019 bat de nouveaux records de fréquentation«
Les effets de la crise sanitaire et les raisons du recul
En effet, Israël avait été parmi les premier pays à fermer ses frontières et son aéroport. Puis, lors de leurs réouvertures, les autorités avaient toutefois exigé des visiteurs qu’ils se conforment à des formalités très strictes. Les touristes avaient alors semble-t-il préféré des destinations moins regardantes en matière de restrictions sanitaires.
Avec la levée de toutes les restrictions en mars 2022, Israël escomptait voir une reprise de la dynamique touristique. Mais les chiffres publiés par le bureau des statistiques démontrent que celle-ci n’est pas encore au rendez-vous.
D’ailleurs, le ministère du tourisme a revu ses prévisions à la baisse et espère désormais accueillir entre 2,2 et 2,5 millions de visiteurs sur l’année 2022 alors qu’en 2019 ils étaient 4,5 millions.
Pour expliquer ce fort ralentissement, les observateurs évoquent plusieurs raisons.
Tout d’abord, l’augmentation des prix en Israël. Qu’il s’agisse des prix des billets d’avions, de l’hébergement hôtelier, de la nourriture ou de la location de voitures, depuis plus d’un an, les prix se sont envolés.
Ensuite, la position forte du shekel, la monnaie israélienne, sur les marchés financiers a accru le coût des voyages en terre sainte.
Enfin, après la pandémie, les touristes ont souvent privilégié des destinations plus proches, pour des raisons à la fois économiques et écologiques.
James Bond au secours du tourisme israélien
Le ministère du tourisme israélien multiplie les initiatives pour réamorcer la dynamique.
Au mois de juillet, Israël accueillait en grande pompe son millionième touriste. Le ministre du tourisme, Yoel Razvozov, avait fait le déplacement et il exprimait sa conviction de voir les visiteurs affluer. Trois mois après, face aux chiffres, le ministre a décidé de monter au créneau en créant le buzz.
Jouant sur sa ressemblance avec Daniel Craig, Yoel Razvozov apparaît dans un clip dans le rôle de James Bond afin de vanter les atouts d’Israël. Une opération réussie mais qui ne devrait vraisemblablement pas suffire à redresser la courbe des entrées sur le territoire.
Parallèlement à cette opération médiatique, le ministère a toutefois engagé de nombreuses actions après des compagnies aériennes et des industries touristiques afin de faire baisser les prix et ainsi rendre les voyages en Israël plus attractifs.
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